Chers Amis,
Après le succès du premier webminaire du 30 mai qui a eu lieu à Jérusalem sur “Parentalités et coronavirus”,venez nous retrouver pour ce deuxième séminaire Copelfi le dimanche 20 juin – à 19h00 en France et 20h00 en Israël – organisé dans le cadre de la préparation de notre XVIème conférence qui aura lieu en Israël en octobre 2022 sur le thème “Parentalités”.
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En vous espérant nombreux, toute l’équipe de Copelfi, vous adresse ses meilleures salutations.
Copelfi
ARGUMENT:
« Le confinement, ça me va bien »
Le retrait de l’environnement social et scolaire à l’adolescence est la manifestation d’un malaise à l’origine d’une demande de consultation.
Ce retrait social ne fait pas nécessairement symptôme pour l’environnement familial. Il est plus fréquemment interprété comme une forme de paresse lorsqu’il touche principalement l’environnement scolaire et considéré sous sa forme transgressive pour l’école.
Accompagné de manifestations somatiques, il peut être entendu comme un signal d’alerte en réaction à une possible agression, à une situation de « harcèlement », tel que cela s’est propagé dans le discours social.
Si les manifestations de l’adolescent suscitent des réactions variables et contrastées, de compréhension, d’apitoiement, de soutien (quelque fois excessif), quelque fois le malaise demeure. Malgré les efforts de chacun, l’adolescent ne parvient pas à franchir le seuil de l’établissement scolaire, s’isole toujours plus dans son antre, refuge paradoxal, et s’enferme avec les prothèses contemporaines contre l’angoisse, tel que le recours aux écrans avec les jeux vidéo en particulier comme remplissage.
La conflictualisation dans le milieu familial est dans ce cas-là à son acmé et la quête de solutions orthopédiques est fréquemment recherchée, tel que le recours à l’enseignement à distance, le CNED. Solution magique apportée certaines fois par l’adolescent lui-même de manière à ne pas avoir à s’extraire de son abri.
A l’inverse de la fable de La Fontaine :
La cigale , ayant chanté
Tout l’été,
Se trouva fort dépourvue
Quand la bise fut venue.
Nous pourrions écrire :
L’adolescent, se maintenant
En retrait
Se trouva fort doté,
Quand le confinement fut venu
Dans ces circonstances, l’annonce du confinement comme mesure sanitaire liée à la pandémie du coronavirus a été accueillie comme un soulagement dans certains cas, un apaisement, tant pour l’adolescent que pour son milieu familial.
Quand bien même un travail de consultation par téléphone fut maintenu tout au long du confinement, la reprise de la vie sociale s’est avérée pour certains adolescents extrêmement complexe.
Nous aborderons ce cheminement à travers l’histoire clinique d’un adolescent et de sa famille suivis à l’hôpital de jour L’Esquisse à Pontoise en Ile de France. Nous interrogerons en particulier comment à travers les interstices une parole contenue et policée sourd une violence indicible, combien cette violence résonne avec l’impair d’un père qui est ici convoqué par l’adolescent parce qu’il ne le trouve pas à sa place.
Xavier Gassmann